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blanc
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Jeu 17 Nov 2022 - 17:32

Ils se disent qu'ils ont rapporté l'enfer dans l'enceinte de l'hôpital.
Un enfer silencieux... Blond et emballé de orange.
Il y a juste ses deux yeux bleus qu'on ose pas trop regarder longtemps. C'est le genre qu'on aperçoit dans un métro tard la nuit, et on se dit que si on a le malheur de les fixer une seconde de trop, il va se passer quelque chose de grave.
Les infirmières veulent pas s'attarder. Elles prétextent qu'il y a d'autres gens à soigner. Ce qui en soi est vrai. Mais ça leur donne une bonne excuse de passer la chambre 414 et d'éviter l'enfer calme qui y siège.

On l'a mis là, au creux de draps à peine moelleux, mais propres et habités de leur senteur clinique habituelle.
Pièce blanche où il jure avec ses couleurs naturelles.
Quelqu'un a retiré sa parka. Elle repose là-bas, sur le dossier d'une chaise destinée à prendre un potentiel visiteur. Qu'on se le dise, ça n'arrivera pas. Personne ne viendra visiter ici. On a peut-être mis sa mère au courant, encore faut-il qu'elle se réveille et aperçoive le message. Qu'elle comprenne ce qui se passe.
Il a l'œil ouvert depuis trente minutes. On lui a dit de ne pas trop bouger, et que s'il s'essayait à le faire, il souffrirait de toute façon de la côte cassée qui rend son flanc gauche inutilisable. Et ce serait bien fait pour lui.
Certains membres du personnel ont peut-être l'habitude de le voir ici. Et beaucoup répandent la rumeur que William Burgess est juste un petit con qui aime se bagarrer pour passer sa crise d'adolescence. Franchement, qui perdrait son temps à se battre sur une île paradisiaque comme celle-là ? Les étrangers, toujours ceux qui ramènent le bordel.

Et en tant que parasite non-éradiqué, la tâche rouge d'une plaie qui s'est rouverte à hauteur de son bras droit se répand au beau milieu de la literie. C'est d'abord de petite circonférence. Pas plus de deux à trois centimètres. Mais puisqu'il ne redresse jamais le bras, le cercle grandit et bouffe désormais le matelas d'une bonne dizaine de diamètre. On dirait qu'il le fait exprès.
Ou alors, il ne sent tout simplement plus la douleur.
Du côté où il regarde, la grande baie vitrée s'étire sur un ciel blanc dépourvu de nuages. Un white space collé au plafond qu'il fixe inlassablement, comme si seuls ses yeux étaient capables d'y trouver quoi que ce soit qui puisse avoir de l'intérêt.
Si bien qu'à l'instant où la porte de sa chambre s'ouvre, c'est dans une indifférence absolue qu'il entend des bruits de pas se rapprocher de lui.
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Polina Artemieva
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Ven 18 Nov 2022 - 23:00

Elle finirait par s’habituer aux murs blancs de l’hôpital,
c’est ce qu’elle se disait, Polina.
Ces murs blancs qui lui rappellent
à tous les jours
qu’elle est là pour les mauvaises raisons,
parce que peut-être qu’on la respectera plus si elle fait ce genre de métier,
un truc honorable où aide les gens
(mais tu les sauveras pas toi, Polina,
et au mieux d’espère nettoyer le sang de tes mains jour après jour
dans les vapeurs de gel hydroalcoolique qui ne les assèche qu’un peu
plus chaque fois mais qui ne parvient pas à en retirer le rouge)

Elle ne s’y plait pas, pas vraiment,
c’est difficile après tout,
souvent pas très gratifiant
(mais tu peux pas leur en vouloir,
c’est qu’ils sont malades mal en point c’est pas leur faute
alors tu le caches bien,
que t’es là sur des malentendus et des mensonges,
t’as pas encore tué personne)

Y’a un nouveau patient sur son étage,
et ça parle sur les étages,
on dit que c’est le genre fauteur de troubles,
qu’il est là parce qu’il peut pas s’empêcher de se battre et de passer ses crises,
(on dit pas beaucoup de bien de lui,
tu sais un peu comment c’est)
alors on l’évite, on le laisse là,
parce qu’on ne fait pas des efforts
(tu t’y connais Polina,
les causes perdues ont les identifie si vite)

Et c’est à son tour à elle de s’en occuper,
(chambre 414, william burgess, 19 ans, fractures et multiples plaies)
et elle est pas vraiment meilleure que les autres, Polina
(tu t’attends au pire, comme on te l’a promis)
mais elle essaye Polina,
comme toujours de faire croire qu’elle a vraiment envie d’être là,
alors elle prépare le sourire artificiel et ce ton de voix poli et faussement attentionné qu’elle maîtrise de mieux en mieux
et elle rentre

Elle ne sait pas exactement à quoi elle s’attendait, Polina,
alors qu’elle entre avec un bref cognement sur le cadre de la porte et une salutation,
mais probablement pas à un jeune homme qui regarde oh si calmement par la fenêtre
(et déjà, tu t’en veux un peu d’avoir cru aux rumeurs,
tu sais comme on en souffre
pourtant te voilà à suivre la cadence)
(tu te demandes ce qu’il peut bien fixer dehors comme ça,
c’est toujours la même vue depuis l’hôpital,
tu ne l’as jamais trouvée très intéressante)

Ce qui attire son regard après c’est
le rouge ferrique,
sur le bras, sur le matelas, partout

Plus pour elle même, elle lâche un Ah, mais pourquoi personne s’est occupé de ça…
(au fond tu le sais,
et ça te fait perdre juste un peu plus foi en les autres)

Pourquoi vous n’avez rien dit? Je vais m’occuper de refermer tout ça. Faudra aussi changer les draps.

Elle observe de plus proche la plaie rouverte,
en jetant des coups d’oeil au patient,
elle essaye de le jauger, de voir si
il allait finir par imploser comme on se le racontait si bien dans les couloirs de l’hosto.

Elle ne se veut pas accusatrice, Polina,
elle garde cette façade gentille
(parce que si elle craque,
c’est la Polina qui en veut au monde entier qui ressortira,
et celle-là, tu la gardes enfouie bien loin)
c’est peut-être futile mais elle se dit pour une fois,
que ça ne coûte rien d’être bienveillant,
et c’est peut-être la première fois qu’elle le pense réellement entre les murs trop blancs de l’hôpital.
Polina Artemieva
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Sam 19 Nov 2022 - 11:14

Pourquoi personne ne s'est occupé de ça.
Est-ce que "ça", c'est Will ?
Ou ça c'est autre chose.
Pendant une demi-seconde il se demande. Ce serait pas nouveau qu'on le désigne par un ça. C'est vrai que la plupart des choses vivantes dans ce monde réagissent pas tellement comme lui le fait. Alors ce serait pas surprenant qu'on utilise "ça" pour parler de lui. En fait, Will il se dit que parfois, mieux vaut être un objet que de risquer d'être vivant.
Pendant que l'infirmière fait tout le tour autour de son pieu pour checker ce qui va bien ce qui va pas bien, sa carcasse à lui reste immobile. Aussi, quand on vient découvrir ses draps pour révéler l'affreuse tâche rouge qui dévore jusqu'au sommier presque, Will a le regard toujours tourné vers le ciel. Ce qui lui semble être un meilleur pansement que toutes les compresses dans lesquelles on a pu l'emballer.
Ça demande pourquoi vous n'avez rien dit.
Pourquoi il a rien dit hein ?
Là, les pupilles bleues pivotent derechef vers la source du questionnement. Le mouvement oculaire est si vif qu'on aurait pu se dire mon dieu c'est un ours en colère que je viens de réveiller.

- Personne est venu. Je pouvais pas le dire.

Et même s'il l'avait dit, est-ce que ça aurait changé quoi que ce soit ? Ils l'auraient envoyé elle, en se disant qu'elle est pas suffisamment ancienne pour protester.

- Je dois sortir du lit ?

Pour qu'elle change les draps. Apparemment c'est important.
Il se redresse un peu. Comme une côte cassée permet de se redresser. La grimace douloureuse s'étire quand ses coudes tentent de le réinstaller correctement pour qu'il puisse voir le paysage normalement.
Depuis combien de temps il a dormi ? Depuis combien de temps il a pas mangé ? Il a le ventre vide, Burgess.
Ses yeux s'attardent sur le personnel qu'on lui a mis dans les pattes. S'il s'attendait à quelqu'un qui esquiverait la discussion, il est surpris de voir que c'est plutôt quelqu'un qui cherche à ouvrir le dialogue, et même, à bien faire son job. Alors ces personnes-là existent vraiment.
Et puis surtout, ces cheveux bleus.
Ça vraiment c'est un détail qui heurte sa rétine.
Alors pendant que crinière turquoise s'attelle à récupérer housse et couverture, ses lèvres à lui s'entrouvrent dans un murmure curieux et presque inaudible.

- C'est tes vrais cheveux ?
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Dim 4 Déc 2022 - 10:01

Elle se demande presque pendant un instant si
elle n’a pas le mauvais patient mais
non c’est bien là, la chambre 414 oui, Burgess oui, ça
concorde
(sauf avec ce qu’on t’a dit à son sujet)
Et même quand ses yeux se retournent vers les siens, elle
décide que ça ne veut rien dire
(toi aussi t’en as décoché des regards sombres, car après tout parfois
c’est tout ce qu’on a)

Personne… ?

D’un côté ça l’étonnait pas entièrement, c’est pas le genre d’hôpital où
on rend service ici, on se contente du minimum, les patients sont rien qu’une
liste de numéros de chambre et de dossier,
on s’arrange pour pas les laisser crever et on se dit que mission accomplie
alors elle se mordille la lèvre mais elle ne dit rien, Polina,
que si on ne vient pas c’est parce qu’au final tout le monde fait semblant ici,
même que beaucoup ne se prêtent plus au jeu,
on fait le tour de l’étage bien vite et on retourne au poste infirmier pour
y faire passer le temps,
avec les potins qui se racontent entre deux cafés

(Ça t’empêche pas de lâcher un petit soupir,
en temps normal tu te serais collé un sourire au visage,
t’aurais dit que vous allez faire mieux la prochaine fois,
des paroles vides)
Mais cette fois-ci, il y avait quelque chose chez lui qui donnait envie de lui montrer que
elle était de son côté,
et peut-être qu’elle était naïve, peut-être que
les autres avaient raison, et qu’une mauvaise surprise l’attendait
mais pour une seule unique fois dans ta vie, Polina
(t’avais envie de te laisser tenter par l’optimisme)

Normalement on devrait venir vous voir au moins quelques fois, je ne sais pas pourquoi personne est venu… Bah, dans tous les cas comme c’est moi qui m’occupe de vous maintenant ça ne sera pas un problème.

Elle savait qu’on allait lui laisser sans problème,
alors peut-être bien qu’elle allait essayer, pour une fois,
de faire la bonne chose
(voir si t’en es capable ou si t’es vraiment bonne
à rien)

Est-ce que vous vous en sentez capable ? Ce serait le plus pratique mais faut pas trop vous forcer non plus, vu votre condition.

(Le vouvoiement par habitude sur la langue habituel
ne te dérange pas, mais t’avais la bizarre
impression d’imposer trop de distance
et au final c’était sans doute pour le mieux,
c’est pas comme si tu le connaissais, après tout)

Je vais commencer par remplacer le bandage de toute manière, histoire que ça arrête de couler.

Et c’est ce qu’elle fait, Polina,
même si y’a pas mal de trucs sur lesquels elle a coupé les coins durant sa formation,
tout ce qui est pratique elle n’a pas pu y échapper,
alors elle se débrouille, tant bien que mal,
on arrête les hémorragies et on fait disparaître le rouge sous le blanc,
comme si de rien n’était

Un truc de fait, c’est déjà ça,
et alors qu’elle s’attèle à sa prochaine tâche, en rassemblant
draps de rechange et autres sa question lui fait relever la tête
(c’est dit si doucement, tu te demandes presque si ça t’étais réellement adressé et c’est
si simple comme question au fond
et avec bien d’autres patients tu te serais contentée d’un rire poli,
avec les plus dérangeants, une remarque sarcastique mal placée)
mais avec Will
(c’est que c’était déjà Will dans ta tête, et non plus Burgess)
elle avait envie de répondre sincèrement

Ouais, c’est mes vrais cheveux, mais pas leur vraie couleur. Ça fait tellement longtemps que je les teint, je sais même pas si je pourrais me rappeler de quoi ils ont l’air sans.

Et elle se rapproche à nouveau pour son autre tâche
matériel de literie frais et propre récupéré et prêt à remplacer
les traces de négligences indifférentes.

Alors vous vous sentez capable de vous lever ? Sinon je vais m’arranger, dans tous les cas ça ne va prendre que quelques instants.

(Tu ne te rappelles pas la dernière fois que t’y as mis autant d’effort, Polina,
du moins pas pour de vrai,
et c’est sans doute égoïste
mais au fond ça ne te déplaisait pas entièrement)
Polina Artemieva
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Dim 4 Déc 2022 - 22:13

Spoiler:

C'est marrant parce que s'il fallait affilier cette chambre d'hôpital on pourrait dire que ça ressemble à la fosse au lion, lion au singulier. Celui qui a été retiré du reste du groupe, peut-être parce qu'il a croqué dans la tête de son dompteur, qu'il a rugi sur le public ou bien parce qu'il refusait tout simplement de tuer sa cible.
En tant que lion apprivoisé, vous devez savoir que Will aurait préféré tuer son dresseur plutôt que celui qui le regarde.
Ceux qui regardent... Ils sont idiots, ça ne fait pas un pli. Mais Will aurait pu être autre part que dans la fosse. Il aurait pu être resté là-bas dans la savane, à se coucher devant la crête d'un soleil frémissant, au milieu d'un dégradé de rouge orangé.
Et il a beau avoir regardé par la fenêtre de sa chambre Will, on ne voit aucun soleil brûler de ce côté-là du bâtiment. À croire qu'ils ont fait exprès de le laisser dans l'ombre.
Vous voyez cette fille aux cheveux bleus qui a l'air d'avoir la face couverte d'une cire permanente, plateau chromé à la main, eh bien elle ressemble à ce nettoyeur dépité de la cage au fauve isolé.
Nettoyeur qui tremble, certes, mais surtout  qui vient d'arriver et qu'on a envoyé faire le sale boulot parce que de toute façon, il ne s'en plaindra pas. Ou du moins, pas ouvertement.
C'est dur de faire confiance aux gens. C'est encore plus dur de faire confiance à ceux qui ne disent pas la vérité d'abord. Qui se contiennent. Qui essaient de maintenir une bonne gueule en place. Will, il a compris, avec le temps, que rien ne peut être sincèrement beau sans la moindre blessure.

- C'est juste qu'ils veulent pas venir ici.

Et c'est pas plus mal. Lui, il veut pas que les blouses blanches viennent non plus. C'est une haine réciproque.
Au fond de sa grotte immaculée, il se terre. Un lit imbibé de ses plaies, que nettoyeur vient changer.
Mais fauve se refuse de bouger, évidemment, sa lassitude pèse dix tonnes contre les draps souillés.
Pendant un instant, il ferme les yeux. Peut-être est-ce la blancheur éclatante du carrelage. Ou bien simplement un moyen de reprendre son souffle. Il a la fatigue cramponnée aux paupières. La tignasse emmêlée et indomptable. À croire qu'aucune brosse n'est jamais passée dedans. Ce qui à l'époque servait de peigne étaient les doigts de maman repliés en râteau, juste avant d'aller à l'école.
Capable de quoi ? Il comprend plus ou moins qu'elle lui demande de coopérer pour changer tout ce merdier. Son merdier. Il est pas tombé dans ce lit tout seul, Burgess. C'est qu'un combat l'a fait atterrir ici.
Sans répondre, il se redresse, avec une lenteur insoutenable. Une lenteur de bête dont on ne sait pas trop à quel moment elle va faire jaillir sa mâchoire pour nous bouffer.
Ce moment ne vient jamais.
Il s'est redressé assis, au bord du lit. Pieds nus qui touchent le sol froid.
Peut-être qu'au moment de défaire ce bandage imprégné de sang, l'infirmière ne le regarde pas. Par peur de se foirer, sans doute. Ou parce qu'elle se dit que si elle le regarde à ce moment précis, ce sera déjà trop.
Mais si elle avait regardé vraiment, elle aurait vu que Will suit attentivement ses gestes depuis le début.
Il observe les mains féminines s'agiter autour de son avant-bras, comme s'il suivait le spectacle d'un habile couturier autour de sa dernière parure.
Dans la fosse au lion solitaire, fauve et nettoyeur ont peur l'un de l'autre. Et à la toute fin, ils se rendent compte qu'en réalité, ils avaient surtout peur d'eux-mêmes.

- C'est beau comme couleur. On dirait un peu la mer.

Sa contemplation des crins bleutés s'achève quand elle lui demande s'il peut se lever. Avec cette prise de distance très professionnelle.
Quelque part, il sent une pointe de déception couler en lui.
Mais il se lève. Il fait cet effort qu'il n'aurait peut-être pas fait autrement.
Un pas devant l'autre. Comme si c'était sa première marche.
Forcément que le mouvement le rappelle à ses contusions. Les ecchymoses qui pulsent dans une douleur sourde autour de ses os. Un appel à faire sortir tout ce qui se trame sous cette peau plus violette que blanche.
L'infirmière change la literie dans un froissement de draps régulier. Presque un peu apaisant.
Est-ce qu'elle se dépêche de le faire ? Pour pouvoir quitter la fosse le plus rapidement possible et aller raconter son exploit à ses semblables.

- Toi aussi, je te fais peur ? Ils t'ont raconté des choses sur moi.
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