est-ce un froufrou du vêtement
est-ce un murmure qui s'ourle sur toutes les lèvres
est-ce un chant éteint venu des arbres du parc qui dit l'insomnie des oiseaux dérangés
elle ne le sait pas, mais elle perçoit que quelque chose se passe.
alors, daria ne sursaute pas quand la reine, le joyau interdit de cette soirée trop officielle l'approche sur son côté gauche (le plus vulnérable ; eris sait par où prendre ses proies) et pose sa main sur son épaule, comme ulysse l'a sans doute fait avec argos en rentrant à ithaque.
elle sourit et rit doucement quand eris l'approche et l'invite (il faut toujours paraître un peu plus sympathique auprès des patrons, un peu plus aimable auprès des belles dames).
« je ne suis pas vraiment seule, si vous êtes dans la foule. »
daria lui tend son bras libre, mi-moqueuse, mi-sérieuse, espérant pouvoir profiter de l'occasion pour se promener avec un si beau bijou sur elle ce soir (
ça en fera jaser plus d'un et plus d'une, à dysnomia, et elle en jubile d'avance).
« ce sera là mon plus grand honneur, madame. »
et elle l'invita d'un geste de la tête à se diriger vers le bar installé par la mairie ; et son sourire rayonnant n'est pas qu'extérieur.
« laissez-moi deviner, vous vous donnez des airs de femme à aimer le champagne, mais en vérité, vous êtes plutôt… whisky ? »
elle suggère, badine. de toute façon, il n'y en aura sûrement pas ce soir, de cet alcool trop lourd pour les ambiances de fêtes ; mais tant pis, cela ouvre le dialogue, et peut-être les cœurs.