hurt and grieve but don't suffer alone. ft Akira
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hurt and grieve but don't suffer alone. ft Akira
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Dim 27 Nov 2022 - 22:01

hurt and grieve but don't suffer alone.
@Akira 
Le plaisir était toujours évident derrière le bar lorsque la musique résonnait sous les talons, la tête suivant le rythme, les lèvres tendues dans l’ombre d’un sourire propre à attirer les pourboires. Jude passait une de ces soirées où la joie d’avoir une playlist à son goût dominait l’éternelle fatigue du labeur, éradiquant presque les râles agacés face à ce surplus constant de travail. Elle aurait pu se contenter de son job au dysnomia, aurait eu une vie des plus confortables même sans les heures derrière le bar du club mais il lui fallait toujours plus, n’est-ce pas ? Jude préférait compter les billets, vouer quelques soirées à un travail supplémentaire pour quelques chiffres en plus sur son compte en banque. N’était-ce pas ridicule ? Jude le savait, il y avait une absurdité à ce besoin d’abondance sans fin, un vide à combler. Mais l’argent n’avait jamais suffi, ne suffirait jamais à combler une solitude presque évidente derrière les sourires de vedette, ceux qui étaient faux, ceux qui étaient souvent énervés et fatigués alors que les yeux se posaient sur la montre. Pourtant ce soir-là, Jude aurait presque oublié les aiguilles courant leur ridicule marathon sans fin, encore et encore. Il y avait peu de monde, juste assez pour l’occuper, trop peu pour lui donner envie de retrouver au plus vite son lit. Il y avait un équilibre souhaitable, rarement atteint, l’équilibre qui finissait toujours pas s’ébranler.
Comme ce soir-là. Il aurait dû y avoir un vide au bar, un moment où les yeux se glissaient sur l’écran du smartphone, cherchant une occupation alors que la main libre se servait un verre. Pourtant, Jude eut à peine le temps de tremper ses lèvres dans le martini qu’un visage familier s’imposait dans la salle. Il y avait peu de mots pour décrire la nostalgie flagrante que causait l’apparition d’un visage connu, rendu inconnu par le temps éloigné l’un de l’autre. Elle ne savait jamais quoi faire, Jude, partagée entre la rancune et un soulagement la surprenant toujours. Parce qu’on avait cru à la mort, à l’accident, même au stupide abandon de l’amie et de leur deal. Elle avait eu les mots tranchants à son propos il y avait des années de ça, avait toujours un pincement à l’égo. Alors elle ne faisait rien, se contentait de fixer l’ancien ami, celui qui avait pris de l’âge -allait-il la reconnaître ? Ils avaient jadis partagé une amitié étrange mais sincère, une dont Jude aimait se souvenir avec affection malgré la rancœur d’avoir été laissée au bord de la route sans l’ombre d’une explication. Alors Akira, qu’en était-il ?
 

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Athena Academy
Akira F. Komagawa
Athena Academy
hurt and grieve but don't suffer alone. ft Akira Hm54Q9s
Feat : rengoku kyojuro (KNY)
Pronoms IRP : il
Âge : 30 ans
Occupation : ex inspecteur de police + cartomancien + bibliothécaire à l'académie
Habitation : lunaris heart (neon square)
Multicomptes : none
Crédit(s) : moonie (anabae) & yomi (rileybae) + cheshireFTW
Messages : 96

Mar 6 Déc 2022 - 20:58


Valhalla is where all the righteous are led
Musique – La chaleur d’un foyer émanant d’un chauffage d’appoint, de l’odeur alléchante d’un thé vert au jasmin, alors qu’un plaid couvre un corps en pleine lecture. Les yeux parcourent les pages, les avalent comme une lampée provenant d’un mug toujours posé sur la table basse. Lire, encore et encore, était un passe-temps pour oublier, échapper au quotidien. La curiosité l’avait poussé à attraper un roman cette fois-ci, seulement, l’homme ne pensait pas être confronté à un monde qu’il avait autrefois côtoyer de trop prêt. La chambre des officiers de Marc Dugain, les gueules cassées, les affres de la guerre, le deuil, la perte. Lire la quatrième de couverture avant de prendre un bouquin au hasard à la bibliothèque de la faculté serait une riche idée. Profond soupir, c’est en entamant un énième chapitre un peu plus démoralisant que le précédent, que l’homme se redresse de sa couche, terminant sa tasse de thé, coupant le chauffage et enfilant une tenue un peu plus adéquate pour sortir.

Pour une fois depuis longtemps, Akira souhaitait retrouver son “lui” d’antan.
Celui qui ne se souciait de rien, qui préférait s’amuser que de cogiter.
Un souvenir mort depuis des années maintenant.

Un jogging noir, large, des rangers de la même couleur, une chemise à carreaux rouges et noir ; un sourcil est arqué au constat de la sobreté de sa garde robe. Le noir était devenue la teinte qui englobait sa vie. Un enterrement fait de noir, une escapade faite de noir, un white space fait de noir. Un sourire mince étire ses lèvres, secouant sa tête de dépit à cette pensée ; c’est dans un mouvement un peu plus brutal qu’il ne l’avait souhaité, qu’il décroche son sukajan fétiche ; une référence datée ; que les puristes pouvaient connaître si cette culture les intéressaient. “Good for health, Bad for education.” Un vêtement bien de chez lui ; Akira, enfile la jacket de Kaneda ; œuvre dont il porte le prénom.

Il y en a qui naissent avec la tragédie dans le sang.

Un craquement de nuque, tignasse qu’il manipule avec difficulté, l’homme s’attache sa crinière en une queue de cheval pour le moins hirsute, incapable de dompter ce qui jonchait son crâne. En roue libre, elle n’en faisait qu’à sa tête ((et c’était le plaisir d’Hana que de les lui coiffer chaque soir…)) Un pincement, un tiraillement. Son casque bluetooth est attrapé à la va-vite, ses clés et son portefeuille suivent le même chemin, à savoir, ses poches et c’est dans la précipitation qu’il quitte son appartement. Ses pas savent très bien où le conduire, Underground ; l’insomnia club ; les réminiscences d’un passé de flic qui y’a passé plus de temps à arrêter des suspects qu’à réellement profiter de l’ambiance.

Évitez les endroits bondés, les mouvements de foules et les lieux étriqués.
C’était les lignes de son code de conduite, les règles qu’il avait acté et qu’il se devait de respecter.
Tout ça pour pouvoir aller de l’avant, en fuyant ce qui était un PTSD.
Il était l’heure pour lui de combattre ses démons, de les confronter.

La musique se lance et il monte le son au maximum. Les paupières se ferment sous la douleur que cela lui procure, mais l’homme n’en a que faire. Il savait très bien que, dans ce club, cela serait bien pire ; autant s’y préparer. Niquer ses oreilles pour retrouver la douce sensation des acouphènes au réveil ; détruire des tympans à coup de basses, de son aigus, strident et parfois grave. Préparer pour se malmener de toutes les façons possibles, des oreilles jusqu’au foie. Le sourire s’ancre, mais les yeux ne suivent pas ; c’est un rictus de façade qui s’ancre à ses traits, à son faciès cernés de noirs. Un jour peut-être, trouvera-t-il à nouveau, les joies que procure le repos, le sommeil.

C’est en pénétrant dans l’antre que le casque est ôté. Que les yeux scrutent chaque recoin, les sourcils froncés. Le bruit est aussi puissant que dans ses souvenirs, si ce n’est pire. Les années ont passé et les gens fréquentant l’endroit devaient être des habitués ; sourds. C’était obligé. Mains dans les poches, l’homme s’avance, esquive de façon nonchalante les gens qui déambulent, comme des funambules dopés au whisky ou à la vodka. Les senteurs de chaque personne ici étaient différentes, les sens de l’ancien inspecteur tournent comme un moteur à plein régime ; entre drogue, alcool, eau de cologne, transpiration, il y avait là, un parfait cocktail.

C’est en relevant la tête sur le comptoir qu'il finit par t'apercevoir.
Tu n’as pas changé d’un poil.
Et le sourire s’étire, les yeux s’allongent, le masque est tombé.
Le rictus est vrai, incalculé.

Jude Adkins. Les paupières se ferment alors que son fessier vient de se poser sur un tabouret. Les mains ont quitté ses fameuses poches, accoudé au bar, la joue posée sur un index replié avec légèreté, les mots virevoltent, s’échappent de sa trachée. J’aurais dû me douter que je retomberai sur toi si je venais ici. Combien de fois vous étiez-vous vu à l’époque ? Combien de fois l’avais-tu aidé pour une enquête ? Cela fait un moment, pas vrai ? Que deviens-tu ? La question pourrait être retournée, comme un changement de sens lors d’une partie de uno endiablé. Seulement, Akira n’est pour le moment pas disposé à subir un interrogatoire et il sent dans tes yeux, que des questions sont posées, sans pour autant être énoncées. Sers-moi une pinte de bière pour commencer, une Délirium, s’il te plaît. Toujours accoudé, il attend, patiemment, un peu estomaqué de t’avoir en face de lui.

Mais en aucun cas choqué, ni déçu. Bien au contraire.
C’était des retrouvailles très appréciées.

@Jude Adkins // et enfin, peut-être, allons nous réussir à RP ENSEMBLE BORDEL ? XDDD amour sur toi bae ! ♡

@AZRIA LA QUEEN
Akira F. Komagawa
https://desireddreams.forumactif.com/t31-et-les-soirs-ou-l-enfan
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Âge : 30 ans
Occupation : ex inspecteur de police + cartomancien + bibliothécaire à l'académie
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Dim 1 Jan 2023 - 12:39

hurt and grieve but don't suffer alone.
@Akira  
Les ruelles humides d’un hiver passé, les souffles chauds dans l’air glacial sur la fumée de cafés alors que les mots s’échangeaient au rythme des affaires. Jude se souvenait encore de ce que l’amitié avait été entre eux ; des passages éclairs entre deux boulots, deux courses, des sourires et des rires alors qu’il n’était que mention d’arrangement monétaire. Ils avaient pourtant été bien plus qu’un simple arrangement, une amitié tendre et brusque qui avait blessé Jude plus que ce qu’elle ne l’aurait avoué dans sa disparition soudaine. Peut-être se rendit-elle compte de l’évidence de la blessure seulement face aux retrouvailles surprenantes. Elle aurait pu s’enthousiasmer, jeter les bras par-dessus le bar dans une accolade comme elle l’avait fait des millions de fois dans la nonchalance qui la caractérisait, affectueuse et volatile.
Mais Jude était de marbre, les lèvres pincées, le regard dur sur le visage souriant. Il n’avait pas changé tant que ça là où la grisaille avait commencé à recouvrir les mèches sombres de la barmaid, le temps marquant plus fort la contrariété et la rancune dans la mâchoire, jusqu’au trait sombre et sévère des lèvres qui ne se changeait point en sourire.

– Akira. Le mot brûlait les lèvres, semblait presque craché vulgairement lorsque le vieil ami ne pouvait retrouver ni la chaleur d’antan, ni l’amitié brusque de Jude. Qu’est-ce que tu fais là ?

Il ne restait que la froideur sans vernis, un dédain mal joué face aux émotions qui se jouaient au rythme des souvenirs et des questions qui les accompagnaient. Elle ne répondait pas aux questions amicales, ne se faisait que mur vexé alors que la pinte se remplissait trop lentement. Le regard se posait durement dans le sien, imperméable à sa bonne humeur quand elle observait pourtant une fatigue presque évidente dans le pli des yeux. Qu’était-il devenu ? Les questions ne cessaient pas, se retenaient au bord des lèvres dans un mutisme presque capricieux, la pinte claquant sévèrement sur le bois du comptoir, servie sans délicatesse, le regard se reposant loin sur la foule alors que la voix se faisait à nouveau entendre, toujours si sèche.

– Ça fera 8 §.

Elle aurait pu en rester là, tendre le moniteur et fuir à un autre client, à l’arrière du club ou n’importe où tant que la colère pouvait s’apaiser loin de la connaissance. Mais Jude était butée, toujours, fatiguée mais pas assez pour ne pas perdre son temps à mordre le passé pour le mêler au présent - ironique pour quelqu’un qui disait ne jamais regarder en arrière.
Elle ne pouvait que soupirer, appuyer les coudes au bar, les yeux encore fixés sur la foule grandissante sur la piste de danse à quelques mètres.

– C’est vraiment gonflé de ta part de revenir comme une fleur. Tu pensais quoi ? Que j’allais t’accueillir avec un grand sourire parce que toi t'affiches toujours le même air de nigaud ?

S’il y avait des accusations, il y avait surtout une colère à apaiser, une incapacité à laisser couler ce que Akira aurait aimé voir disparaître sous une banale discussion de retrouvailles, sans l’ombre du fantôme qu’il avait été dans la vie de Jude durant des années. Peut-être que là reposait la marque d'une affection là où Jude aurait balayé le passé d'une bienveillance débordante à en être écœurante de fausseté. Alors Jude posait les pupilles dans les siennes, sévère, l’ongle rouge claquant sur le comptoir alors qu’elle attendait bien des explications, refusait de laisser Akira piétiner la confiance qu’elle lui avait donné pour mieux lui offrir à nouveau sans l’ombre d’un doute. Non, elle n’existait sûrement déjà plus, cette confiance. Elle se disait qu’elle n’existerait plus jamais. Pourtant, Jude ne lui donnait pas l’habituel traitement, aucun apparat mielleux, lui donnait la froideur que seuls ceux qui comptaient méritaient de voir face aux blessures. Peut-être espérait-elle des explications logiques derrière tout ça.

 


hrp : ohlala j'ai ENFIN répondu désolé pour le timing bby j'espère que ça t'ira malgré tout !!  @Akira F. Komagawa
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