ceux qui restent @elizabeth lindbreg
"bonsoir, il est 17 heures sur musique fm."
la voix de la radio résonnait dans la cuisine autrement silencieuse malgré la présence du parent et du fils. tou.te.s les deux étaient occupé.e.s — Huynh cuisinait pendant que son fils faisait ses devoirs de vacances. Hải, tu te tournes vers le petit qui relève ses grands yeux sur toi, dans trente minutes on part, t'auras fini d'ici là ? ton fils repose le regard sur le devoir qu'il faisait et le contemple quelques secondes avant de relever le regard et d'hocher de la tête. tu lui passes une main dans les cheveux avant de retourner à ta cuisine.
peu de mots vous servaient pour communiquer,
mais il y a milles choses qui vivent dans le silence,
milles choses que vous n'arriviez pas à dire,
à vous dire.
à 17 heures 34 vous étiez prêt.e.s à sortir.
le Soleil illuminait toujours Oniropolis et n'était pas prêt à laisser sa place à la Lune. il faisait doux, certains prenaient des glaces, d'autres étaient à la plage et tou.te.s étaient habillé.e.s légèrement — une vrai soirée d'été alors que les musiques et les vitrines des magasins criaient aux fêtes et à l'hiver.
après une vingtaine de minutes de marche vous étiez arrivé devant l'immeuble où habitait Elizabeth. vous rentrez et prenez l'ascenseur jusqu'à son étage. tu sonnes à la porte de votre hôte oui... avec Hải... et derrière tu entendais déjà Chopin s'exciter de votre arrivée, comme Hải à tes côtés. ainsi, à peine la porte ouverte, à peine vous avait-elle salué que le petit lâche ta main et passe à côté d'Elizabeth pour se jeter à bras ouverts sur le chien CHOPIN !!! s'écrit-il, et toi malgré le sourire le réprimande Hải ! c'est pas parce que tu connais Eli que tu peux être malpoli !, mais il ne t'écoute plus trop occupé à rire et se faire lécher par Chopin. tu te tournes vers la jeune femme, bonsoir Eli... excuse le... tu sais à quel point il aime Chopin... tu vas bien ? le sourire pouvait s'entendre dans ta voix.
tu passes ensuite le pas de la porte avant de refermer derrière toi et d'enlever tes chaussures, puis tu prends une des mains d'Eli pour lui tendre les manches d'un sac en tissu, je t'ai cuisiné quelques trucs... une pause des plats que t'aimes bien... une nouvelle pause j'ai mis des étiquettes dessus... tu précises sauf si tu veux que je les enlèves pour l'effet de surprise à chaque repas... tantôt blagueur.euse, tantôt sérieux.se.
mais voyant que ton fils était toujours avec Chopin, ton expression s'assombrit et tu te décale un peu pour ne pas crier dans les oreilles d'Eli, Hải ! ça suffit maintenant, viens saluer Eli ! en vietnamien, haussant un peu le ton, plus sévère — tu n'étais pas un parent stricte sauf quand il s'agissait des bonnes manières et de la politesse. c'était aussi que tu avais peur que sans mère, il se laisse aller. tu avais peur que seul, tu raterais son éducation — et entendant ta voix plus stricte, Hải se relève presque d'un bon et viens se placer à côté de toi bonsoir Eli... pardon de pas t'avoir salué... embarassé et il se rapproche de la jeune femme pour prendre sa main et la tirer vers le bas pour pouvoir lui déposer un baiser sur la joue. cela fait, Hải enlève ses chaussures et reviens à tes côtés soudain intimidé de faire le moindre mouvement. mais tu lui passes une main dans les cheveux pour le féliciter de s'être corrigé et pour le rassurer que tu n'étais pas en colère.