ils descendent, transcendent lucide ou non ; ils sont plusieurs et ne veulent se montrer à ton égard. ils drapent, découpent et s'amusent comme des fous ! ils seraient tes propres suppôt sans jamais assouvir ta faim ; ils te siéraient à merveille sur ta houppelande, par damnation ils se laisseraient enjôler, n'est-il pas temps de servir de pelisse, phobétor. tu ne peux que déplorer ta pauvre mue ; enserre mon cou jusqu'à espérer laisser échapper un pauvre souffle que je n'ai guère, que ta colère soit palpable, que ta pellicule monochrome ivoire concorde, que ton venin se soustrait de ton enveloppe ; ça me ravive. entends-tu ce do, requiem de ton frère.

vous êtes mes oeuvres, vous êtes mes rêves, vous êtes ma couvée ;
vous êtes ma repentance, vous êtes mes pires cauchemars. vous êtes des milles et celle-ci n'en finira guère. si mon prénom est malédiction vouée à vous pourchasser jusqu'au tréfonds de l'insalubre inhumanité des rêves, ainsi soit-il, que ses chaînes vous encerclent tout autant ; dansons et crevons jusqu'à ce que le mot "réveil" & "éveil" n'existent plus. vous ne pourrez triompher que si morphée le permet alors allez-y ! quémandez ! suppliez ! implorez ! hurlez !

que délivrance s'il permet d'engourdir mes pupilles. mais il ne fera point, il délie ses doigts osseux similaire aux miens et se soustrait à ma demande ; il utilise simplement phantasos ; nulle vie dans les vestiges de son passage entre ces lieux. si notre demeure devait être grotesque ; si notre demeure devait être orageuse ; il ne deviendrait qu'une couronne indisciplinée, intimidante de milles et unes ombres déviant d'un noir ébène à un gris pleurant.

comprime mes pas, ralentis moi ; supprime mes sensations, laisse tes soupirs étourdir ma démarche ; morphée, sois le troisième enchaînement, il en reste tant : de ses songes à tranquilliser ; si et seulement si toi-même tu me bénis de me bercer; hypnos.

1 m 70 à tout casser ◌ une peau blanchâtre si ce n'est verdâtre ◌ des cheveux courts, deux mèches rebelles bien plus longues ◌ d'une blancheur macabre ◌ des pupilles bleutés bien trop ◌ des cernes visibles faisant la moitié du visage ◌ des lèvres gercées ◌ une peau sèche et pas entretenue ◌ une démarche faible, le visage qui ne regarde que le sol ◌ courbé même ◌ une voix décousue et désarticulé de n'être jamais usé ◌ une flûte qui endort n'importe qui ◌ un doigté subtil et calme ◌ peintre de ses démons et de soi-même ◌ peint les pieds nus ◌ enchaîné à son prénom, quête futile pour y remédier en ce bas monde et celui de l'autre ◌ ne sait pas pleurer ◌  les mains et les pieds toujours froids qu'importe la chaleur ambiante ◌ toujours des airpods pour ne pas écouter la niaiserie des humains ◌ les évite comme la peste ◌ déteste leurs odeurs corporelles ◌ tombe comme une brindille au moindre coup de vent ◌ ne s'intéresse pas au lendemain si demain y a-t-il ◌ apprécie les bulles comme un enfant, pâle sourire sur le visage ◌ ne sourit nullement ◌ laconique, ne communique jamais sauf à ses œuvres ◌ utilise les Pilules du rêve comme des tic-tac sans que cela ne fasse plus d'effet ◌ entendre parler de chirurgie nasale ou tout autre opération le fascine tout autant que l'endort ◌ difficilement et reposant quand il y arrive ◌ cadavre reposant sur un lit d'hôpital ◌ doit être enchaîné, tendance accrue à te déchainer physiquement quand tu rêves, au détriment des personnalités autour de toi ◌ non que tu t'en soucies réellement. 

Avis sur les rêves lucidesne me fuyez pas ; ne m'abandonnez pas, délivrez-moi de cette souffrance de chair, de cette souffrance de se nourrir, de cette souffrance de boire ; libérez-moi, que l'aiguille de l'hypnose fonctionne, que votre douce voix m'endorme, que votre toucher me transporte, mais par pitié ! mais, par somnus ! être simplement dans tes frêles et consolants bras morphée.
Qualité de sommeil 10%
Qualité de rêves 95%
Test de réalité compresser ses doigts sur la tranchée jusqu'à ne plus sentir de ne plus ressentir ; jusqu'à se rendre compte, temps qui s'écoule infiniment ou non, si la vie doit quitter, que le souffle s'en aille. et cela peut durer, encore et encore longtemps.
White space cela fait si longtemps que nous nous n'étions revus, que nous nous fuyons tout en nous regardant, tout en espérant se retrouver et sans jamais y arriver ; des mille miroirs dont chaque regard est le vôtre, vous ne bougez guère, vous ne braillez pas, vous ne hurlez point, vous ne faites que me regarder marcher ; encore et encore, frôlant votre verre vibrant et dure. vous êtes mes démons, vous êtes mes créations, vous êtes mes oneiroi, vous êtes ceux qui peuplent ceux des autres tout en fuyant les miens : et par trois, seuls ceux dont sont noirs et ne reflète rien, déjà conquis ou le seront ; fuiront mon regard quand la main glisse dans le premier.
Alter ego tu es mon objectif, tu es ma quête, tu es mon némésis, tu es mon corbeau frêle, tu es le noir qui devrait m'emporter, tu es celui qui devrait être tout tout en n'étant rien ; et même si tu es si loin, tu es moi, dont tes cheveux noirâtres créent dissonance. et tu veux toujours être dissocié ! malédiction !
Particularités les ombres te poursuivent, te revêtissent, mangent ton corps et ton visage ; ne laisse rien transparaître ; les mauvais et les bons ne sont qu'une masse indistincte et même toi tu ne peux choisir ce qu'ils décideront. si vous marchez dans cette troupe, dans cette flaque : vous êtes déjà loin de ma voix. peut-être entendrez-vous un ré, si fortuna vous sourit.